L’allaitement et moi.

Il y a de ça un mois dans le cadre du « Défi de Novembre », je vous promettais un article sanglant sur l’allaitement. Et puis comme je ne suis jamais en retard je vous le livre maintenant tadam!

Alors comment vous dire? L’allaitement et moi, on n’est pas copain!

En fait sur le principe je n’ai rien contre et je ne suis ni pro, ni anti allaitement. Je suis pour le libre choix de chaque femme et qu’on arrête cette foutue pression faite aux mamans à peine remise de leur accouchement en leur prônant les vertus de l’allaitement sans se préoccuper de ce qu’elles ont vraiment envie.

Quoi? Non il n’y a pas de pression!

Je trouve qu’à force de vouloir défendre l’allaitement on l’impose. Toutes les stars, les magazines communiquent sur l’allaitement. Elles vivent ça comme un moment de bonheur absolu et encore une fois les mamans qui n’aiment pas, qui le vivent mal se taisent rapport à la pression de la société. Comment une mère pourrait ne pas aimer allaiter? Tu vois l’idée? Allo quoi tu as un bébé et tu n’allaites pas? C’est limite si tu es pas en train de dire que tu n’aimes pas ton bébé!

Pour ma première grossesse, Chéri et moi, étions plus informés sur la PMA que sur l’accouchement, l’éducation et encore moins l’allaitement. J’ai suivi la préparation à la naissance. Nous avons évoqué le point allaitement. Mais je n’en savais pas plus et pour moi il suffisait de mettre bébé au sein, il prenait ce qu’il avait besoin et apparemment rien de bien compliqué.

Le Jour J arrive. Là j’ai découvert les « joies » de la césarienne. J’ai eu mal, très mal. Mon Ti Bonhomme était déjà une boule d’énergie, né à 4.550 kg, et il avait faim, très faim. Mais je n’avais pas de montées de lait, et mon bébé qui avait faim, qu’il a fallu contrôler toutes les 2 heures, qu’il fallait faire téter avant et/ou après chaque contrôle et toujours pas de montées de lait ou si peu que cela ne nourrissait pas mon bébé. Il a donc fallu le compléter et nous sommes partis sur un allaitement mixte.

A cela s’ajoute les douleurs, celles de la césarienne, celles de la tétée de mon bonhomme affamé (j’avais l’impression qu’il avait des dents!), les coups de pieds dans mon ventre douloureux (oui il était déjà nerveux).

Je vivais cette situation très mal car je n’avais aucune envie de le mettre au sein en fin de compte et je ne profitais pas de ce moment. J’ai voulu arrêter et là le pédiatre m’a dit « non il faut allaiter jusqu’à 6 mois. » Oui mais c’est quoi le plus important la relation mère-enfant sereine ou le sein donné à contre cœur et une situation tendue?

Une sage-femme m’a enfin conseillé  et m’a donné les informations pour le sevrer. Nous avons tenu 3 mois.

 

A ma 2ème grossesse, je me suis dit que je ne m’étais pas assez informée sur l’allaitement donc j’ai demandé à la sage-femme de suivre le cours sur l’allaitement réservé aux primipares.

Je voulais partir sur de bonnes bases et sur une nouvelle expérience de l’allaitement, moins tendue.

Un autre Jour J, mêmes circonstances, un bébé qui ne veut pas sortir, une césarienne programmée, un bébé de 4.430 kg, un bébé qui a faim, pas de montées de lait, des crevasses dès le lendemain de l’accouchement. Bref j’ai tout arrêté pour ne pas revivre la situation. C’était soit l’allaitement se passait bien soit pas du tout mais pas d’allaitement mixte, pas de problèmes, pas de situations tendues. Je veux être bien avec mon bébé et si c’est avec le biberon et bien ça se fera ainsi. J’ai eu des remarques des sages-femmes « oui mais c’est le meilleur » oui mais si ça se passe mal?

Je ne regrette pas mon choix. J’ai donné le biberon à mon bébé sereine, on était bien tous les deux.

La moralité? j’aurais aimé trouver des personnes un peu plus ouverte dans le dialogue et qui ne se contentent pas de me dire « il faut allaiter! » mais sachent me conseiller et ne pas imposer un choix qui n’est pas le mien. Heureusement, j’en ai rencontré quelques unes qui m’ont aidée à me sortir de cette situation difficile pour une toute jeune maman inexpérimentée.