Journal d’une OPEX: gérer l’absence de Papa et devenir folle!

Voilà maintenant trois mois et demi que Papa est parti pour le travail. Dans deux semaines (« normalement » oui c’est un mot qu’on utilise souvent avec la profession de Papa car on sait que tout peut changer à la dernière minute) Papa sera de retour.

J’avais prévenu dès le début c’est soit je deviens sourde, soit je deviens folle (ou les deux). Au final je tends plus du côté de la folie et il me reste deux neurones pour me rappeler mon prénom et où on habite.

Un peu de sérieux dans ce monde de barjos, ce fut long, ce fut difficile, ce fut pénible, ce fut une épreuve, ce fut une P***** d’OPEX!

 

Pourquoi?

Je vais faire simple et ne parler que du côté enfants à gérer.

Au début, il a fallu expliquer à mon Ti bonhomme que Papa était parti loin pour le travail c’est pour cette raison qu’on le voyait sur la télé et qu’il ne pouvait pas rentrer à la maison. Mais la notion de temps, de distance, de travail c’est du javanais pour mon Ti Bonhomme « mais de quoi qu’elle cause ma rem? »

Heureusement grâce à la Xbox on peut connecter Skype sur la télé, Papa peut ainsi les voir bouger car Kinnect suit les mouvements et comme ils ne tiennent pas en place c’est beaucoup plus simple VIVE KINNECT,VIVE XBOX! (oups une marque tant pis)

Ti bonhomme n’a pas compris tout de suite et il a donc appelé son papa dans la maison au cas où celui-ci serait caché dans un coin (on ne sait jamais). « Chéri tu as gagné. Ca fait quatre mois que tu es caché maintenant, il serait temps de sortir!  »

Ensuite, Ti bonhomme a commencé à trouver le temps long sans son papa. Il a eu un gros besoin d’attention et c’est là que nous avons enchaîné les crises et caprices en tout genre, l’agressivité envers maman, envers son frère car maman ne peut pas s’occuper que de lui car petit frère qui est encore trop petit pour se débrouiller tout seul. Le petit frère qu’il faut porter, câliner pour endormir, qui a eu mal (très mal) car ses dents le travaillait. Et maman a beau vouloir être partout elle ne peut pas.

En novembre, notre petit toutou a quitté la maison et là encore une séparation à gérer pour mon Ti bonhomme (et pour maman). Là aussi il a cherché le chien, il l’a appelé quand nous étions dehors. Il me parlait beaucoup de Murphy « Mais mon bébé je t’ai expliqué Murphy est parti habiter dans une autre maison ». J’ai tenu à ce qu’il vienne avec moi à la SPA, non pas pour lui faire du mal, mais pour qu’il comprenne pourquoi le chien ne serait plus à la maison.

Nous avons passé un mois de novembre compliqué (chiant serait plus approprié). Chaque jour, chaque instant, un caprice, des « non » à répétitions, de la patience, du dialogue, des oreilles rouges et toujours cette méchante maman. Et oui je suis devenue celle qui crie, celle qui punit, celle qui laisse partir le chien, celle qui n’a pas toujours le temps de faire des câlins, celle a qui il en veut et aussi la seule présente contre qui s’énerver mais celle qui est fatiguée de tout gérer.

Il y a eu les courses où j’ai du sans cesse ranger les rayons. Je dois surveiller les mains de mon Ti Bonhomme pour ne pas avoir à payer la casse. Il nous a mis dans le noir chez Bouygues Telecom, à bloquer un trans-palette à Carrefour, il s’est couché à la caisse, à hurler dans tout le magasin…..et j’en passe.

Il y a l’inscription à l’école où il n’a fait que dire « NON » à la directrice.

Il y a eu les goûters, l’anniversaire de la petite voisine dans une aire de jeux, Halloween, les achats de Noël et ses ruses, les visites chez le médecin où il retourne le cabinet, La Poste et ses colis, les centres commerciaux (qu’Est-ce qu’ils sont grands et longs à traverser avec un enfant qui hurle).

JAUGE DE PATIENCE VIDE! JAUGE DE PATIENCE VIDE! ALERTE!

 

Et à ce moment là que je me transforme en Broly (pour les non initié une vidéo ici)

 

3012713-2068727054-broly

 

Et pourtant il ne faut rien montrer car maman doit rassurer papa, doit calmer Ti bonhomme et tenter de l’apaiser et doit aussi s’occuper de bébé qui veut marcher, toucher, se cogner, pleurer, ne veut pas faire ses nuits. Maman doit aussi gérer le quotidien, les repas, les courses, le linge, le ménage, la gym pour lui, pour bébé, pour qu’ils soient occupés, qu’ils ne s’ennuient pas et ne voient pas le temps passer.

Début décembre, Ti Bonhomme semble plus calme. On a apparemment trouvé un équilibre mais ce fut de courte durée. Il refuse de parler à son papa lorsqu’on se connecte préférant les dessins animés mais l’appelle quand on coupe la conversation. Il recommence à me dire « non », à me défier, à se rebeller et à jalouser son petit frère. C’est limite si il ne préfère pas les étrangers à moi! J’essaye d’être là pour lui, de passer des moments avec les deux mais rien n’y fait. Et puis par moment, c’est de gros câlins, des bisous, un peu de calme ça fait du bien.

Je voudrais saluer les mamans solos, ou plutôt devrais-je dire parents solos car il y a aussi des papas, qui vivent ça toute l’année. Moi je l’ai fait quatre mois et franchement je sais combien ça fait du bien de savoir qu’il y a quelqu’un qui peut prendre le relais quand on en a marre, qu’on est fatiguée, qu’on a envie de souffler.

 

J-12 ouf!

 

Alerte « Humour » si tu n’en a pas ne lis pas ce qui suit

Comme ça cte enfant peut sembler très très chiant mais il sait aussi être adorable et souriant sinon on en aurait pris un autre. LOL