Se sentir enfin à sa place…

Il y a quelques temps, se jouait pour moi un tournant ; une reconversion pro. Concours à préparer ; une fois obtenu, titularisation à valider et une fois validée ; expérience à consolider. Et 3 ans ont passé…

Trois ans durant lesquels j’ai travaillé, comme une acharnée.

Trois ans durant lesquels, j’ai roulé comme une damnée.

Trois ans durant lesquels j’ai beaucoup sacrifié.

Alors quand j’ai enfin obtenu la mutation tant convoitée pour me rapprocher, j’en ai pleuré.

Et quand mes proches se sont inquiétés de savoir quel type de poste j’aurais, presque peu m’importait du moment que je rentrais.

Aujourd’hui j’ai un poste de maîtresse remplaçante pour l’année et pas de classe attitrée.

Alors quand Choupette s’est réveillée à plus de 39 de fièvre et délirante, je me suis vu dire au Zhom : « Laisse, je vais gérer ».

Le Zhom a honoré ses rendez-vous et le fameux salon auquel il avait prévu d’aller depuis plusieurs semaines déjà et moi, je suis restée à la maison m’occuper de ma fille. Simplement.

Pour la première fois, j’ai appelé l’inspection et j’ai dit : « ma fille est malade », je ne travaillerai pas aujourd’hui».

Pour la première fois, je n’ai éprouvé ni stress ni culpabilité. Je n’avais pas d’élèves qui m’attendaient, ni de collègues qui auraient été embêtés avec ma classe à dispatcher.

Pour la première fois, je me suis dit qu’avant d’être maîtresse, j’étais surtout maman et que c’était ça le plus important.

Alors Choupette du haut de ses 7 ans s’est lovée contre moi, comme un bébé.

Alors Choupette du haut de ses 7 ans, m’a respirée.

Alors Choupette du haut de ses 7 ans m’a dit :

  • Tu restes avec moi, Maman !?
  • Oui, mon Chat, aujourd’hui Maman est là

Et je l’ai regardée s’endormir satisfaite et soulagée. Et j’ai regardé la pluie tomber…

 

Peps’Mozer (« Aimer, c’est se surpasser »)