L’histoire-câlin du matin

Il est des jours où rien ne va et des matins où tout va bien. Et comme une bonne journée est une journée qui a bien commencé, je m’efforce malgré notre rythme effréné  de veiller aux jolis débuts de journée..

Pour Choupette, le matin est synonyme de câlin, de petit déj tranquille et de dessin animé avant les rituels, toilettes, habillage et départ pour l’école.

Pour moi, ils sont toutes les trois semaines départ aux aurores sans quasi voir les miens pour gérer mes 24 ce1 à 50 km de là. Alors pour me déculpabiliser et me faire du bien, les trois semaines où je ne suis pas Maîtresse mais à nouveau étudiante, je profite ! De ma fille, du Zhom, du temps, d’un créneau papotages entre copines, d’une crêpe party dans la cuisine, d’un moment coli-cola juste choupette et moi mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est l’histoire-câlin du matin.

Choupette m’appelle du haut de sa chambre, une fois, deux fois, de sa petite voix encore ensommeillée qui ne veut pas se lever et quémande un joli moment à partager. Je monte, me glisse dans son lit, lui demande si elle a passé une bonne nuit et notre journée démarre ainsi. Collée contre moi, elle émerge, papote un peu, de ce dont elle a envie, de ces mots qui ne sortent pas de sa bouche pour me dire pourquoi elle boycotte l’école depuis 3 jours, de « Julia Caca », sa copine-mais-pas-tout-le-temps qu’on a surnommé comme ça, juste pour rire elle et moi, même si on sait que ça n’est pas très chouette mais nous, on rigole, on pouffe, et ça fait du bien dans nos têtes. On essaie de faire l’arbre à cerises les pieds aux murs, allongée à l’envers dans le lit et on sourit. Et arrive l’histoire du matin… En ce moment, c’est Blanche-Neige et les 7 nains que Choupette affectionne, et je prends le temps de lire quelques pages avant de lui dire : c’est l’heure, on descend, on lire la suite ce soir en rentrant….

Et je réalise que ces précieuses minutes passées à câliner et papoter vont l’aider à mieux affronter sa journée. Et je réalise que les 3 semaines où je ne peux pas faire ça, ça ne me convient pas. A quoi bon faire du bien à mes 24 ce1 si je ne suis plus disponible pour ma choupette et un instant « histoire-câlin » ?

Alors tant qu’elle en aura besoin, tant que j’en aurais besoin, je maintiendrais l’histoire câlin du matin, quitte à me lever un peu plus tôt pour avoir ces minutes-là, rien que pour elle et moi.

Et ce matin alors que j’étais en retard parce que créneau histoire-câlin obligatoire, je suis partie pourtant plus sereine et j’ai senti ma fille à nouveau épanouie, prête à affronter vents et marée en ce pluvieux vendredi, et ça, ça n’a pas de prix !

Et chez vous ? Y-a-t-il aussi de jolis moments volés le matin ?

 

Peps’Mozer ( « aimer, c’est se surpasser » )