Les plaisirs simples

Quand le rythme de nos vies effrénées se calme enfin ; quand les vacances scolaires pointent le bout de leur nez pour la maisonnée, je retrouve le goût des plaisirs simples.

Parce que depuis la rentrée, on ne peut pas dire que Choupette et moi en avons profité.

Comme beaucoup de familles d’aujourd’hui, on se croise plus qu’on ne se voit ; on se devine plus qu’on ne se parle ; alors les vacances de la Toussaint, nous les attendions bel et bien.

Oui mais entre les pseudo rhumes et gastro et les journées à la météo capricieuse, je me suis demandée comment nos journées allaient se passer. Et jeudi, Choupette m’a dit : « maman, si on allait marcher ? (Au diable, ma crève, ma migraine et mon estomac à l’envers !) « Tu as raison Chérie, allons prendre l’air ! »

Et c’est bien emmitouflées et bien accompagnées (son bébé du moment en landau oblige) que nous sommes parties entre filles faire un tour dans les bois ; non non, pas le petit bois du bas de notre terrain dans lequel nous aimons « marchouiller » mais le bois, le grand, celui qui nous permet de faire le tour du village !

Et c’est là, lors de nos premiers pas d’automne, que j’ai réalisé qu’elle avait gagné en maturité, mon ange des mers, ma chatounette, devenue en quelques semaines, une grande petite Choupette.

Et nous avons discuté;  de son bébé « Granny » dont elle s’occupe avec talent parce que c’est une « super maman »; de sa copine N, qui n’en est pas vraiment une parce qu’elle ne lui dit que des « vilains mots »; de son copain N, avec qui elle fait la folle et c’est « trop bien parce qu’ils rigolent »; du jardin aquatique que « maintenant elle arrive bien, qu’elle a plus peur du toboggan et de courir sur le tapis »

Et nous avons observé les feuilles des arbres et des arbustes, les couleurs chatoyantes de l’automne, les bogues de châtaigne, les moutons du pré d’à côté, les feuilles « hélicoptère » qui virevoltent au gré du vent, le gros cheval du paysan qui n’est pas un percheron mais un « déperchon »

Et nous avons breaké, sous un abribus, le temps de donner le biberon à son bébé « Granny devenue Pomma », le temps de la promenade

Et nous avons cherché si « la sorcière à la pomme était dans la forêt et que si elle y était », on lui fabriquait un petit piège de bois, de feuilles et de cailloux recouvert de mousse, pour mieux l’attraper.

Et nous sommes rentrées ; boire un chocolat chaud sans chocolat donc finalement un petit candia chocolat froid 😉 ; lire une histoire dans le canapé, toutes les deux collées, nos pieds emmêlés ; sans oublier le burger playdoh à déguster, celui qu’elle m’avait préparé « pour de faux mais à goûter »

Et quand la nuit est finalement tombée, j’étais enivrée de tous ces moments partagés.

Plus qu’une journée chouette, c’était une journée parfaite, une journée de plaisirs simples, que j’aime à retrouver, surtout quand ces derniers se sont faits trop rares depuis septembre et la rentrée.

Et chez vous, on profite aussi de tous ces p’tits moments entre petits et grands?

 

Peps’Mozer ( « Aimer, c’est se surpasser »)