Maman, tu peux dormir avec moi ?

Il est des jours, des nuits, où le calme de la maison sent bon le sommeil et le repos.

Il est des jours, des nuits, où soudain, tout s’anime… On entend une quinte de toux suspecte, on tend l’oreille, le corps en alerte, l’esprit aux aguets, on sent, on sait que quelque chose ne va pas.

Dès lors mon corps et mon cerveau ne font qu’un. Impossible pour moi de me détendre devant le film en cours, impossible pour moi de poursuivre la lecture d’un article, l’écriture d’un billet et pire que tout en pleine nuit, impossible de dormir.

Hier soir n’échappe donc pas à la règle des ces moments là. Rien de grave au final et tant mieux d’ailleurs mais Choupette prise de quinte de toux plus fortes les unes que les autres a fini par rendre tout son estomac…

Tremblante et un peu délirante (comme parfois quand elle est malade alors qu’elle dormait à poings fermés), elle parle fort, très fort, alors que je suis à son chevet, calme, stoïque, la rassurant de ma voix de maman… Le Zhom est là lui aussi, mais chacun sa mission quand Choupette est malade comme ça ; la sienne est le grand nettoyage, faire disparaître la moindre « trace » de tout tandis que je la douche, la lave, la réchauffe, la câline…

30 minutes plus tard, c’est presque comme si rien ne s’était passé.

Je pense à l’épidémie de gastro à l’école de Choupette qui sévit depuis 10 jours me disant finalement, que non, Choupette n’est peut-être pas passée au travers…

Je pense à la nuit qui nous attend et qui sera de tout, sauf de tout repos….

Je pense à la semaine qui l’attend, une semaine de centre aéré car j’ai cours toute la semaine avant d’être en vacances avec elle et le Zhom Travaille…

Je pense aux travaux de Français que je dois réaliser demain impérativement et qui me demanderont effort et concentration…

Mais plus que tout, je pense à elle, à ces moments de « fragilité » durant lesquels elle cherche à se /nous rassurer,nous disant que « c’est pas grave, hein , maman ! », « ça arrive de vomir beaucoup, hein maman » et le Zhom et moi de la rassurer et de la cajoler, encore et toujours….

Parce que c’est aussi et surtout ça notre rôle de parents, être là, prendre soin d’eux, les aimer et demain, tout recommencer….

– Maman, tu peux dormir avec moi ?

– Oui Chérie, c’est promis

Et tandis que le Zhom prenait exceptionnellement le chemin du canapé lit, la couette et l’oreiller sous le bras ( parce qu’il n’y a pas de places pour 3:( dans le lit de Maman et Papa) ; Choupette, tremblante, se lovait toute contre moi, Doudou lapin sur les yeux. Un long souffle de bien-être et de « rassurance » plus tard, sa petite main ne quittait pas ma peau, comme pour être sûre que oui, comme j’avais promis, je resterais bien là toute la nuit…

Peps’Mozer ( «Aimer, c’est se surpasser»)