Choupette dans le métro

Parce qu’on a beau vivre dans un petit village de campagne normand, nous n’en sommes pas moins des Parisiennes de naissance et quand Supercop’s a eu son premier bébé, Choupette et moi étions toutes excitées hier, à l’idée de les retrouver, le temps d’un déjeuner dans leur home sweet home parisien.

Alors que nous abandonnons Françoise (notre voiture) dans un parking payant en plein Paris, il nous reste un peu moins de 2 km à faire à pied pour arriver chez Supercop’s ; le temps de papoter, de faire risette à bébé, de déjeuner, ou nous voilà déjà sur le départ mais fatigue oblige car manque de sieste, Choupette est hs et c’est tout naturellement que je lui propose de prendre le métro pour les 4 stations qui nous séparent du parking.

–       Chérie, on prend le métro pour aller récupérer la voiture !?

–       Le mérro ? Comme Papa , !!! Oui, super !

Alors que nous nous enfonçons un peu plus sous terre à chaque marche que nous descendons, Choupette ne perd pas une miette de ce qui se passe autour, les gens pressés qui nous bousculent, les touristes paumés qui tentent de soutirer sourire et amabilité à la dame du guichet ( autant dire mission impossible), s’en suivra d’ailleurs une conversation « franglaise » des plus drôles, pour mon oreille de trilingue mais passoyons ! La dame du guichet qui ne vend plus de tickets et nous envoie vers la machine automatique, la machine qui est à moitié hs et qui ne fait que recharger les pass-navigo ( feu mon passnavigo depuis plus de 3 ans, je crois), et finalement, The machine qui fonctionne et qui nous délivre un ticket de métro et un seul, car je découvre qu’à 3 ans, Choupette ne paie pas !

On passe le portique ensemble

–       Maman, c kro dur de pousser, tu peux m’aider silteplé

Et notre arrivée sur le quai du métro…

–       Maman, ça sent pas bon ici

–       Tu as raison, Chérie, ça ne sent pas bon ! (C’est aussi ça Paris)

–       Maman, c’est koa le mérro?

–       Le métro, c’est un train qui roule sous terre et qui traverse tout Paris

–       Ouah ! Maman, il arrive, on peut monter ?

–       Oui, chérie, on peut monter

Installées sur les strapontins..

–       Maman, il va très vite le mérro

–       Oui , chérie, c’est pour ça, qu’il faut se tenir

–       Maman, pourquoi la dame elle descend tousuite? Et nous ? On descend ?

–       Chérie, la dame descend parce qu’elle est arrivée et, nous on doit encore rester 3 stations avant de descendre

–       Maman, le mérro, il est drôle, y s’arrête tout le temps ! Et regarde Maman, il manque des gens sur les places !

–       Non chérie, il ne manque pas des gens sur les places, il y a des places vides parce qu’à cette heure là (15h30) les gens sont encore au travail, ils prendront le métro ce soir.

–       Maman, et Papa aussi ?

–       Oui, Chérie, et Papa aussi. Tu viens, on est arrivé, il faut descendre

–       Oh non, Maman, y’a encore plein d’escaliers !

–       Je sais, Trésor, allez courage, on va compter les marches.

–       Maman, je suis kro fatiguée, tu peux me porter ?

–       Chérie, je sais que tu es fatiguée mais je ne peux pas te porter, allez on est presque arrivée

Une fois la lumière du jour et Françoise retrouvées, c’est tout naturellement que Choupette s’est endormie alors que nous quittions Paris, tenant fermement dans sa petite main mon ticket de métro, souvenir oh combien précieux de sa 1ère fois dans les transports en commun parisiens :

–       Tus sais Maman, c’était bien chez Tatie « Supercop’s », et moi, j’ai adoré le méro de Paris, pace que mainnan, je suis grande, comme Papa !

…. Fin

Peps’Mozer ( « Aimer, c’est se surpasser »)