Dans ma basse-cour, il y a…

Des poules, des dindons, des oies

Cette comptine, je me la fredonne tous les matins…..

Parce que même s’il ne s’’agit ni plus ni moins que de mon coup de gueule du matin, je vous confirme que :

Dans ma basse cour il y a , des poules, des dindons, des oies,

Il y a même des canards, qui barbotent dans la mare,

Cot, cot, cot, codet, Cot, cot, cot, codet, Cot, cot, cot, codet,

C’est le rock’n roll des Gallinacés ! Yeah !

7 semaines que Choupette a commencé l’école et 7 semaines que je vois le phénomène s’amplifier.

Comme tous les matins, j’emmène Choupette à l’école pour 09h00, le temps de mettre les chaussons, de faire des bisous, de dire bonjour à la maitresse et à l’atsem et comme tous les matins, il est 09h08 quand je reviens à la voiture. Et comme tous les matins, Elles sont là, à caqueter, cancaner, voire même glouglouter pour certaines. On pourrait y voir un mauvais remake de « Chicken Run » mais moi, j’y vois des femmes (au foyer !?) qui font qu’aujourd’hui encore, ce job à part entière est victime des clichés.

A peine les enfants déposés (lâchés ?), elles sortent la cigarette salvatrice de leur début de journée et bien campées sur leurs deux pieds, devant le portail principal de l’école, elles fument et caquettent ! Des bribes de mots me parviennent à l’aller comme au retour et entre les « prudhommes », « arrête maladie », « allocation chômage », « allocations » tout court, il y a les areuh areuh d’un petit bout de quelques mois qui, bien emmitouflé dans sa couverture respire pourtant déjà les effluves oh combien nombreuses de tabac des ses bonnes marraines…

Si encore elles étaient polies et souriantes. Que nenni ! Elles ne sont certes pas la majorité des mamans que je croise (il y en a des polies et sympas, si si), mais le groupe des fumeuses caquetteuses semble prendre de l’ampleur au fur et à mesure des jours d’école qui passent. Et je retrouve ces mêmes gallinacés à la réunion des parents, ne sachant pas se tenir ni tenir leurs petits d’ailleurs ! Et encore et toujours les mêmes qui refusent la collation fruits/eau leur préférant la version jus de fruits/gâteaux pour une raison éco !? Rappelez-moi le prix d’un paquet de cigarettes aujourd’hui !? Bingo !

Mais je m’égare, je m’emporte et pire que tout, je juge et je condamne ! Méchante femme que je suis ! Et pourquoi maintenant justement !? Parce qu’elles ont dépassé les bornes des limites ! Parce qu’alors que j’essaie de manœuvrer pour m’extirper de là en douceur, me voilà dans l’impossibilité ni de reculer, ni d’avancer, entourée par les derrières proéminents (ou squelettiques au choix mais majoritairement proéminents) de ces bécasses bavardes et fumantes. A peine un regard (et de mépris, merci !) sur ma carcasse bien charnue qui rame et transpire presque pour sortir Françoise (ma voiture) de ce bordel ambiant, que déjà lui succèdent (au regard de mépris) des moues agacées parce que j’ai contraint les cocottes à esquisser un pas de côté ! Retenez-moi maintenant ou je fais un strike gagnant !

Parce que quand je suis (un peu) en retard le matin et que Choupette et moi pressons le pas, nous devons traverser un petit troupeau de fesses fumantes pour passer les portails sans qu’aucune paire ( de fesses) ne se donne la peine de se pousser pour nous laisser passer et que s’il ne s’agissait que de moi, ça passerait ( et encore !) mais qu’on affiche tant d’indélicatesse devant ma fille et je vrille !

Mais comme tous les matins, je n’ai pas le temps ! Parce que je profite de ces 03h00 d’école de Choupette pour faire les corvées inhérentes à la vie d’une mère au foyer (mais pas que !). Et qu’avant que le plombier arrive pour nous installer un wc tout neuf, je dois faire les courses de la semaine, le plein de Françoise, la vaisselle, une machine, préparer le dèj, lire les derniers articles en ligne des mamans blogueuses, trouver l’activité surprise du weekend, …. Parce qu’à midi quand je vais aller chercher ma Choupette super chouette, je veux être libre de tout pour savourer nos moments rien qu’à nous, je veux l’écouter me raconter sa matinée, je veux la couvrir de baisers parce que quand même, elle m’aura manquée, et je veux pro-fi-ter !

Alors au diable ma colère passagère, au diable mon intolérance notable. Et si cette clope et ce « piapiapia incessant » était tout simplement « leur » moment !?

Chez moi ou chez les autres, c’est ni mieux, ni moins bien, c’est différent (enfin la plupart du temps 😉

 

Peps’Mozer (« Aimer, c’est se surpasser »)