Ramasser des mûres….
Activité banale s’il en est, ramasser des mûres, ça n’est rien d’autre que ramasser des mûres. Sans doute pour la plupart des gens, mais pas pour moi.
Ramasser des mûres m’évoque automatiquement les fins de journée bretonnes de mon enfance, quand, le maillot encore humide, les cheveux parsemés de sable et la bouche salée, nous quittions la plage et ses énormes rouleaux pour les sentiers côtiers à la recherche des mûres qui feraient nos prochaines confitures.
Armés de nos sauts de plage, à la queue leu leu et dans la bonne humeur, petits et grands se retrouvaient pour braver les ronces et les orties et remplir au mieux, les sauts de plage devenus sauts à mûres, c’était d’ailleurs à celle/celui qui en ramasserait le plus…
La simple évocation de ce souvenir me réchauffe le cœur et le corps et en cette journée pluvieuse, je ressens pourtant la chaleur des derniers rayons de soleil de ces belles journées d’été. Je me souviens de ces ronces aux mûres débordantes et chaque année il y en avait à foison. Que s’est il passé depuis !? Où sont passés ces montagnes de mûres prêtes à être cueillies !?
Parce que des mûres, j’en ai revu depuis mais jamais en si grande quantité et quand Zhom et Choupette se sont arrêtés ce matin sur le Chemin des Amis* pour gouter les premières mûres mures de l’année, (qui étaient certes sucrées mais encore un peu trop acidulées), c’est la question que je me suis posée !
Où sont passées les mûres de mon enfance !? Où sont les bosquets/buissons/ recoins débordant et dégoulinant de mûres, tellement que je n’avais qu’à tendre la main pour les ramasser !? La faute à la pollution, aux drôles de saisons, à la construction de toutes ces nouvelles maisons !?
Arrive alors La grosse question : quelle planète nous leur laisserons !?
Tout ça parce que nous étions en ballade à l’écoparc sur le chemin des amis* et que nous avons trouvé des mûres sauvages. Je me dis alors que les plaisirs simples de la vie, qui, à mes yeux sont les meilleurs, vont disparaitre avant l’heure….
Profitez donc de votre été pour : ramasser (des mûres sauvages), partager (des petits plaisirs simples) et surtout emmagasiner et enregistrer (un max de souvenirs !)
Peps’Mozer ( « Aimer, c’est se surpasser »)
*chemin des amis : sentier de l’écoparc menant aux animaux (oies, canards, âne, poneys, lamas, chèvres) que nous allons nourrir tous les dimanches matin.
Ô temps suspends ton vol, c’était mieux avant. ( avec l’accent de Francis Cabrel).
Vive les plaisirs simples.
Tout ça est sans doute vrai …. « Tout fout le camp … » Mais je crois que dans certains endroits de la Bretagne profonde (la vraie, celle du Nord Finistère !), il y a encore ces buissons magiques où les mûres brillaient au soleil comme des étoiles ! Mais chut … Faut pas trop le dire !