La gifle.

J’ai tout laissé en plan pour écrire cet article. Les mots se bousculent dans ma tête. C’est un sujet bien délicat et je vais essayé de l’aborder par mon expérience et sans aucune envie de donner des leçons à qui que se soit.

 

Aujourd’hui, ce matin, agacée, énervée, épuisée, impatiente, je l’ai giflé. Oui je lui ai mis une claque. C’était le première fois. Je m’étais toujours dit que je ne mettrais pas de claque mais là il avait abusé de ma patience et poussé les bêtises hors des limites autorisées. Je l’ai ramené à la voiture, il continue à ne rien écouter de ce que je dis. Et qui plus est, il me répond du haut des ces deux ans et demi. Cet à ce moment qu’elle est partie. Oh elle n’était pas forte, la joue n’était pas rouge car le but n’était pas la violence mais interrompre sa crise.

A ce moment, il m’est revenu en tête une discussion que j’ai lu sur un blog il y a quelques semaines. Une femme avait vu une mère giflé son fils et elle demandait ce qu’elle aurait du faire. Et là les commentaires m’ont semblé hallucinants. C’était la mère la coupable, il aurait fallu intervenir, il aurait fallu appeler la police (oui oui j’ai lu ça) cette mère ne valait plus rien, il aurait fallu prendre la défense de l’enfant….bref! J’ai à ce moment là suggéré que chacun pouvait également s’occuper de ce qui se passe chez lui car quand on a aucun élément sur la mère ou sur l’enfant on ne peut pas juger et accuser.

Une personne, qui ne connaît rien de moi, est alors venue me donner des conseils pour élever mes enfants car apparemment elle savait tout faire mieux que moi. Enfin c’est un peu facile. Apprends à nous connaître, moi et mes enfants, et ensuite, si je te demande, tu viens me donner des conseils.

Tout ça pour dire quoi?

Ce matin je me suis mise dans la situation de cette femme qui avait giflé son enfant et je me suis demandée comment j’aurais réagi si il s’était passé ce que j’avais pu lire en commentaires, c’est-à-dire, si la police était venue m’arrêter pour violence sur enfant, si une personne que je ne connais pas était venue fourrer son nez dans une histoire qui ne la concerne pas et dont elle ne connaît rien, si quelqu’un m’avait fait un regard noir de désapprobation….

J’ai l’impression que le monde est peuplé de mères parfaites toujours prêtes à donner des leçons  aider mais à ce moment là je ne cherchais pas d’aide, je ne cherchais pas à ce qu’on me comprenne, je m’en fichais qu’on me regarde avec un regard noir, bleu, vert, rouge, ou qu’on me jette des paillettes pour me détendre, je ne cherchais rien sauf peut-être à ce qu’il m’écoute et arrête ses bêtises.

Nous nous sommes calmés, nous avons parlé, nous nous sommes demandés pardon, moi pour l’avoir frappé et lui pour n’avoir rien écouté et on s’est embrassé.

Je ne juge pas, je ne donne pas de leçons car ce qui est arrivé à cette femme l’autre jour c’est sans doute ce que j’ai vécu ce matin, une exaspération, le geste part et on regrette.

 

Rosalie

 

PS: J’anticipe sur les commentaires éventuels que je pourrais lire et auxquels je ne répondrais pas. JE NE SOUHAITE PAS ELEVER MES ENFANTS DANS LA VIOLENCE. MES ENFANTS NE SONT PAS BATTUS. OUI JE PRENDS DU TEMPS POUR PARLER, JOUER, RIRE, EDUQUER, PRENDRE SOIN de mes enfants. Et si vous avez envie de me juger faites comme bon vous semble. Aujourd’hui j’ai souhaité en parler car il y a encore trop de sujets tabous dans le monde des mamans, qui invitent à la polémique.