Trouver sa place…au sein de la fratrie

C’est une question que l’on se pose forcément avant d’avoir un deuxième, puis un troisième enfant…Dans la fratrie, chacun devra trouver sa place, et cela ne se fera pas sans heurts, sans rivalité, sans frustration.
Pour l’enfant, l’arrivée du plus petit impliquera forcément une lutte pour conserver l’amour de ses parents ; c’est ce qui provoque la jalousie.

En ce moment à la maison, les conflits entre les enfants sont quotidiens, les disputes font partie intégrante de notre vie. Je pense que ces situations sont banales, normales et je me plais à penser qu’elles sont constructives et saines. Je pense qu’elles sont dues à une sorte de compétition pour « gagner l’amour parental ».

Je ne culpabilise plus…Je leur pose des limites (on n’a pas le droit de taper, d’insulter…) et j’essaie de les laisser gérer seuls avant d’intervenir.

J’ai l’impression que chacun de mes numéros essaie de trouver sa place dans la fratrie. Et ce n’est pas vraiment évident. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles ils se disputent si souvent.

Chacun a sa stratégie pour plaire, remporter la victoire
Numéro 1 pose des questions pointues, montre ce qu’il sait faire, se met en valeur…
Numéro 2 rit de façon si communicative qu’on en a tous mal au ventre…
Numéro 3 fait le clown et numéro 4, des vocalises….
Il y a aussi les gros mots, les cris…

Lorsque l’un d’eux réussit à attirer l’attention des parents, il a gagné! et les autres essaient bien de l’imiter…mais souvent sans succès! Ca ne marche pas toujours…non, numéro 1 n’aura jamais le rire caractéristique de sa petite soeur qui amuse tout le monde, et numéro 2 ne dodelinera pas aussi bien ses fesses en dansant que numéro 3!

Lorsque l’un d’eux est puni à l’inverse (dans leur logique, il a donc échoué), il faut voir les autres être bien sages, demander s’ils peuvent m’aider, me faire remarquer comme leur comportement est irréprochable…ils ont l’impression de toucher au but!

Et c’est parce que chacun a son caractère, sa façon de penser, de réagir…de se différencier, que ça devient intéressant! Il faut aussi leur montrer la force de cette différence…imiter ne sert à rien, être soi suffit.

Evidemment, je veille à ce qu’aucun d’eux ne soit en souffrance ; j’essaie d’être à l’écoute et disponible pour chacun ; j’entends leurs sentiments (parfois je les comprends en tant que numéro 2 d’une famille de 5).

Je les accompagne sur leur chemin, mais ensuite, à chacun de tracer sa route, de se construire ; de devenir une identité, un être particulier…
L’important étant de rester soi même, pour devenir quelqu’un! et trouver sa place au sein d’une fratrie d’enfants qui je l’espère deviendront des adultes complices.