J’en ai marre (si, si encore !)

J’en ai marre.

Et oui ! Encore ! Tu vas finir par te dire qu’elle est gavante, la petite Eniraa à en avoir toujours raz le pompom hein … mais voilà, la, c’est pire que les lingettes qui viennent par 10, pire que les gens qui sont culpabilisants, pire encore que la boule en lampion qui se transforme pas comme je le veux.

Oui, bien pire.

Il s’agit de moi, de mon boulot. Vois-tu, y’a 2 ans, j’étais enceinte, fraiche future maman ignorant naïvement ce qui allait m’arriver, et surtout, j’étais décidé : je deviendrais assistante maternelle, j’aurais ainsi le loisir de m’occuper de ma fille (entre autres enfants), à mon domicile. Je pensais avoir trouvé le combo ultime : un travail qui me permette de vivre auprès de la prunelle de mes yeux, un travail qui ne me dévalorise pas … Oui, je voulais être AUTRE chose qu’une SIMPLE mère. Comme si être mère n’était déjà pas assez compliqué.

Mais ça, à l’époque, je l’ignorais. Je me suis donc lancée corps (et âme) dans ces démarches et formalités un peu encombrantes, mais j’étais prête et je savais ce que je voulais. Finalement, 4 mois après ma demande, je fus agrée et voilà l’aventure lancée ! Yes, j’avais gagné mon pari, pensais-je naïvement.

Quelle déception.  Pour plusieurs raisons, que je t’exposerais bientôt dans d’autres articles. Là, je vais surtout te parler du fait que je pensais, au vu de tous les efforts faits pour garder « un pied dans le travail », que lorsque je souhaiterais reprendre un travail « à l’extérieur », ce serait des efforts « valorisés ». Je m’étais lourdement trompé.

On ne voit pas en moi, la femme qui a choisi de changer de voies pour concilier vie pro et vie perso. On ne voit pas en moi, la femme qui s’est battue pour obtenir ces agréments, puis c’est battu pour obtenir ces contrats. On ne voit pas en moi la femme qui s’est levé chaque matin à 6h pour accueillir un enfant qui n’était pas le sien, s’en occupait avec sincérité et tendresse. On ne voit pas en moi la femme qui a du faire preuve de tact et de diplomatie face à cette mère trop envahissante, tellement irrespectueuse …

Non, on voit juste ces 2 ans de « travail à domicile », que beaucoup – non pardon – tous les employeurs se représente comme 2 ans de canapés, télé, ordinateur … 2 ans sans travail quoi … Alors que je pense avoir trouvé la période de ma vie professionnelle la plus éprouvante mentalement et physiquement. Mais comment expliquez cela à un employeur qui ne cherche que le mieux pour son entreprise (et je le conçois !).

La créativité, l’inventivité, ça ne passe pas en entretien, c’est difficilement montrable.

Alors si jamais, quelque part dans votre entreprise, vous avez de la place pour une jeune femme (tout juste 25 ans !), fraîche (même si un peu cernée), dynamique (malgré les nuits écourtées), ayant envie de travail au contact de clients (secrétaire, vendeuse ? Que sais-je !) et ayant quelques expériences significatives … et bien n’hésitez pas !

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Franchement, avez ça, vous me recrutez pas ? :)