Le gris de ta pupille

Un jour

Il y eu le premier jour.
Celui qui fait exploser nos émotions.
L’euphorie et l’envie de crier au monde entier ta beauté.
Toi, si petit encore, endolori par cette arrivée.
Niché au creux de nous.
Je t’ai contemplé des heures, analysant la finesse de ta petite personne.
Comme si c’était la première fois.
Tu ouvrais peu les yeux, tes gestes étaient lents et pourtant tout s’accélérait autour de nous.

Une semaine

Il y eu la première semaine celle qui me fit oublier la vie sans toi.
Les gestes, les paroles, tout semblait être naturel.
Nous commençons à avoir nos habitudes.
Tes yeux s’ouvrent et le gris de ta pupille me gonfle le cœur.
Nous étions quatre et cela paraissait évident.
Tu grandis déjà, toi le petit glouton.
La vie avec toi est douce.

Deux semaines

Il y eu la première quinzaine
Celle oū l’on se dit que ça va très vite.
Tu t’éveilles et tu nous suit du regard.
Nous parlons de toi, parfois, en grammes et en centimètres.
Mais cette vitesse nous donne à voir le plus joli des spectacles.
Ton frère t’embrasse, te cajole.
On devine le gris de tes yeux qui devient bleu.
Çe gris bleuté qui rendrait jaloux les coloristes.
Tu souris.
Ce sourire qui nous répond et qui interroge ton frère.
Tu n’as pas de dents et ça l’amuse.

Un mois

Ta pupille bleue nous fixe.
C’est incroyable l’évidence de cette naissance.
La fatigue est forte et nous dormons souvent.
Tu restes dans mes bras.
On prend le temps.
Je ne pensais pouvoir vivre ce chamboulement avec tant de sérénité.
Tu as un mois.
Tu ris à nos baisers
Tu es la plus jolie démonstration du bonheur.
Trente jours de fatigue, de nerfs qui lâchent parfois, de sourires, de moments précieux, de cœur gonflé d’amour.
Trente jours si intenses.

Tu me rends guimauve.
Tu me rends contemplative.

Un mois déjà.
Un mois seulement.
Et l’envie de découvrir la suite.