Lettre à mon petit bonhomme (première partie)

Tu es venu au monde.
Je trouve cette expression jolie “venir au monde”.
Tu es venu à lui.
Comme si lui t’attendais.
Une personne de plus.
Une personne qui compte.

Je te souhaite d’arriver à rendre ce monde un peu moins bancal.

Je te souhaite de faire compter ta voix, de défendre tes idées pour que le monde soit un peu plus ou un peu moins.
C’est un peu utopiste, mais c’est réalisable.

Je te souhaite d’aimer.
Un homme ou une femme.
Peu importe.
On se sent vivre en aimant, on a la force d’affronter les pires choses à deux.
De cet amour naîtra des projets, des envies, une voie.
Tu te révéleras à toi même, tu te surprendras.

Je te souhaite d’arriver à suivre tes combats, de les partager, d’en débattre avec ceux qui sont d’accord et ceux qui ne le sont pas.
Sans violence, sans haine.
Je te souhaite d’avoir des échanges ouverts et vrais.

Je te souhaite d’avoir des enfants.
Biologiques ou non.
Et j’espère que cette expérience te chamboulera autant qu’elle l’a fait pour moi.

Je te souhaite d’arriver à ne pas écouter les gens qui essaierons de te décourager, de t’abaisser.
Ceux qui essaierons de te faire peur.
Ceux qui te provoqueront.
Ne les écoute pas.
Passe ton chemin.

Je te souhaite de vivre.
Vivre avec des gens que tu aimes.
Vivre en suivant une route qui te plait.
Vivre joyeusement.

Je te souhaite de garder ton sourire, ton rire.
Tu pleureras sûrement.
Dis toi que c’est passager.
Dis toi que l’on trouve la force de surmonter.

Je te souhaite d’être indépendant.
Je te souhaite de mener ta vie comme bon te semble.

Tu m’as ouvert les yeux sur la vie petit bonhomme, tu m’as fait comprendre, relativiser, apprécier, aimer chaque seconde des moments avec toi et des moments sans toi.

Ce sentiment est fort.
Je te souhaite de le ressentir un jour.

Belle et longue vie à toi mon petit bonhomme.