Les devoirs à la maison

D’aucuns diront qu’il est normalement interdit de donner des devoirs écrits à la maison. C’est une vieille loi qui tendait à réduire les inégalités entre les élèves, entre ceux qui avaient le temps de faire des devoirs tranquillement à la maison, avec leurs parents et ceux qui devaient aider aux travaux de la maison ou des champs ou que les parents ne pouvaient peut-être pas aider.

Aujourd’hui, les choses sont sans doute un peu différentes, beaucoup d’écoles ou d’associations proposent une aide aux devoirs qui permet de mettre chacun sur un pied d’égalité. Ou alors on se dit que les inégalités persisteront quoi que l’on fasse, je ne sais pas…

De mon côté, j’avoue que ça me permet de voir les progrès et les difficultés de mon Grand Matelot qui est en CE2. Cette année les maîtresses (elles sont deux à temps partiel) nous ont dit lors de la réunion de rentrée que les devoirs devaient prendre environ 30 minutes chaque soir (sauf le mardi, il n’y aura pas de devoirs pour le mercredi). A priori, ça parait beaucoup, c’est ce qu’ont semblé penser les parents vu le murmure qui a suivi cette annonce… En y repensant, on se dit que c’est aussi une façon de les préparer au futur, au collège où il y aura des devoirs à faire en quantité parfois…

Chaque soir, il y a une ou deux leçons à revoir, parfois quelques opérations ou une dictée de mots de vocabulaire, une poésie à apprendre de temps en temps. Et aussi on peut avoir  un travail non fait en classe ou à refaire.

Parfois, on se prend la tête aussi. Quand il oublie de noter les devoirs ou qu’il a oublié le cahier de poésie, comme c’est arrivé plusieurs fois. Mais une maman a plus d’un tour dans son sac : poésie oubliée ? On cherche sur le net et double peine : la recopier avant de l’apprendre !

Il arrive qu’en maternelle on rapporte quelques devoirs aussi : un livre à lire et un cahier à remplir pour le comité de lecture, un petit mot à inscrire et quelques illustrations dans le cahier de vie de la mascotte de la classe…

J’avoue que j’appréhende un peu le moment où ils auront tous les quatre des devoirs. Et aussi le moment où ça deviendra difficile pour moi de les aider parce que je ne serais pas au niveau. Jusqu’ici tout va bien.