« Je ne me sens pas coupable de laisser mes enfants »

Le titre annonce déjà la couleur de l’article qui va suivre. J’ai repris ce titre d’un article publié sur le blog suivant: http://www.lesfilleselectriques.com/2014/07/je-ne-me-sens-pas-coupable-de-laisser-mes-enfants/.

Je souhaitais le partager avec vous car son contenu m’a beaucoup touché. Parce que je me retrouve un peu dans les propos de cette bloggueuse. Parce que çà m’ a poussée à me positioner face à l’éternel débat « est-ce qu’une mère « qui laisse » ses

enfants doit être jugée ? juge

Tout comme Lucile (l’auteure du blog), j’ai très vite ressenti le besoin de « souffler » suite à ma grossesse. Je parle 4 à 5 mois après l’accouchement. A ce moment-là, je me sentais déjà prête à laisser mon fils en garde à son père quelques heures…

le temps que j’aille m’aérer l’esprit ou que j’aille prendre un café avec des amies… Un an plus tard, je transmettais le flambeau à mes parents.

J’ai été très désagréablement surprise quant aux réactions de mon entourage face à ce choix. En effet, j’ai essuyé beaucoup de critiques de leur part. Parmi ces critiques, on m’ a notamment reprochée de « ne pas assumer » mon rôle de mère. A

leur yeux, je devais accepter le fait que je ne pouvais plus avoir de vie sociale.

Je n’ai jamais compris une telle violence dans les propos. Après tout, je ne m’absentais que quelques heures, quelques heures qui étaient censées m’aérer l’esprit.

J’étais loin de m’imaginer que cette épisode allait être le prélude d’une longue négotiation (avec mon conjoint et mes parents) pour avoir du temps pour moi. Il aura fallu attendre les 2 ans de mon fils pour qu’on accepte cette idée.

Comme si laisser mon enfant résultait d’un acte totalement égoïste et non salutaire.

C’est une des raisons pour lesquelles je me retrouve dans l’article de Lucile et notamment dans le passage suivant:

« Je suis une maman qui s’en va. Pour respirer, pour exister. Quand ils sont là, je les aime trop, je ne sais plus vivre pour moi-même. Alors je m’éloigne. Je pense qu’ils comprendront ça dans quelques années et que tout leur paraîtra plus clair. Qu’ils verront alors combien je les aime. Je les aime au point de devoir parfois les quitter, parce que sinon j’oublie de respirer. »

Ce passage reflète exactement mon état d’esprit et je m’efforcerais de transmettre ce message à ma progéniture afin qu’elle comprenne que les séparations sont aussi faites pour célébrer les retrouvailles.

Je refuse de me laisser prendre au piège de l’ image d’une « bonne mère » que la société tente de véhiculer.