Cette mère que je rêvais d’être

Etant enceinte, je rêvais d’être une mère parfaite.

Celle que tu vois dans les pubs, ou les films. Celle qui a toujours un teint frais, qui rigole toujours avec ces enfants, qui semble avoir dormi une nuit complète. Celle qui n’a jamais besoin de se facher, celle qui n’est jamais angoissée. Celle qui sourit tout le temps, partout. Celle qui est « parfaite » physiquement, qui ne connais ni le ventre « tablier », ni les vergetures, ni les cernes. Celle qui a eu un accouchement parfait.

Oui, j’étais naïve, j’étais sure que je serais une mère comme ça, au taquet du soir au matin, fraîche comme une rose qui viens d’éclore … Mais je n’avais pas compris que dans la réalité, je serais cernée jusqu’aux pieds, fatiguée, usée jusqu’aux os.

Que parfois même, je n’aurais ni la patience ni l’envie de répondre gentiment, que parfois, je hausserais le ton sans raison.

Alors, je profite de mon petit blog pour dire à toutes les futures mamans

Citation Melissa Pek

Peut-être serez vous comme vous le pensez, peut être pas. Et si jamais ce n’est pas le cas, dites-vous que ce n’est pas grave. Non, ce n’est pas grave de craquer, d’être fatiguée. Non, ce n’est pas grave de dire qu’on ne peut plus, qu’on a besoin d’être aidée. Ce n’est pas grave tout cela. Ce n’est pas grave de ne plus pouvoir. Il ne faut juste pas traîner à appeler à l’aide, la copine, le conjoint, les parents … n’hésitons plus à assumer que les mères peuvent faillir, que oui, nous pouvons être faillible.

J’ai mis plus d’un an et demi à me sortir de la tête la mère parfaite que je revais d’être. Cette nana totalement inaccessible. J’ai mis un an à aimer vraiment ma fille, à l’aimer d’un amour sans détour, sans arrière pensée. Plus d’un an et demi à me dire qu’il fallait que je fasses ci, ça … qu’il fallait pas oublier ça … et qu’au final, horrifiée par la charge de travail que j’avais, je me laissais mourir sur le canapé, avec ma fille comme spectatrice.  Un jour, j’ai compris le lâcher prise. J’ai accepté de me faire aider, accepté de « ne pas être capable », accepté d’être « fatiguée ». Alors oui c’est dur, mais bon sang, tout ce temps passé à ses côtés, sans penser à rien d’autre qu’à son sourire est la meilleure des récompenses.

Et vous, déjà eu ce sentiment ?

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